La RSE, où en est-on aujourd’hui ?
Aujourd’hui, depuis la loi PACTE de 2019, les attentes sociétales s’accroissent et la démarche RSE devient de plus en plus considérée par les entreprises.
Si, dans un premier temps, il semble que les grandes entreprises sont les plus concernées par la question RSE, car elles sont soumises à des réglementations spécifiques et des obligations juridiques, les TPE et les PME s’y inscrivent aussi volontairement et sans obligation réglementaire.
Par ailleurs, l’application d’une démarche RSE nécessite un engagement et une sensibilisation de tous les acteurs de l’entreprise, en particulier la direction qui a pour responsabilité de donner l’exemple aux collaborateurs.
Nous allons discuter 4 idées reçues auxquelles vous pourriez faire face pour convaincre les managers et collaborateurs à s’impliquer dans une stratégie RSE.
Quelles sont les idées reçues sur la RSE ?
Idée reçue n°1 : la RSE est la responsabilité des autres
Il est souvent pensé que la RSE ou le développement durable ne concernent que l’Autre. Pour les entreprises par exemple, la RSE est la responsabilité de l’État et des individus, et pour ces derniers, elle est du ressort de l’État qui est le garant de la bonne application des lois et de la réglementation et des entreprises qui polluent le plus.
En réalité, chaque acteur faisant partie d’un même écosystème et même planète, qu’il soit individu, entreprise, quelle que soit sa taille, ou État, est, en effet, responsable et doit contribuer à la préservation de l’environnement à son niveau. L’ensemble des collaborateurs sont autant d’acteurs dans la réalisation des objectifs. L’action collective ne peut donc que renforcer les efforts et favoriser les actions individuelles.
Idée reçue n°2 : la RSE est juste une affaire de communication
Beaucoup pensent que la RSE est appliquée pour embellir l’image de l’entreprise. Contrairement à ce que l’on pense, une démarche responsable solide, se base impérativement sur des engagements, des actions concrètes et des faits mesurables de la part des entreprises, leurs membres et leurs parties prenantes. Pour être efficace, la RSE doit être pensée en tant que stratégie à part entière à partir de laquelle découlera un plan d’action. Sinon, elle risque de renvoyer un effet inverse : du greenwashing.
Les systèmes de notation RSE nécessitent des preuves et des résultats chiffrés sur la mise en application des actions RSE.
En effet, elle contribue à améliorer la marque employeur et attirer et retenir des talents. Selon une étude menée par Mercer en 2022, 96 % des salariés veulent intégrer des entreprises appliquant une politique RSE.
Idée reçue n°3 : la RSE est incompatible avec la performance de l’entreprise
Contrairement à l’idée reçue que la RSE ne peut améliorer la croissance économique et la performance de manière générale à cause des surcoûts de sa mise en place sans bénéfices concrets, une étude menée en 2016 par France Stratégie, le commissariat général à la stratégie et à la prospective rattaché au cabinet du Premier Ministre, a montré que la performance économique des entreprises appliquant une politique RSE, est en moyenne 13 % plus importante que les autres.
Il est indéniable que la mise en place de mesures sociales favorisant le développement des compétences et un bon climat social, ne fait que renforcer l’implication des collaborateurs, et donc augmenter leur productivité.
Idée reçue n°4 : la RSE ne peut être compatible avec l’innovation et le digital
Souvent, les défenseurs du développement durable remettent en question, l’apport du digital et de l’innovation pour trouver des solutions aux problématiques de la RSE, puisque par défaut des ressources qui se font de plus en plus rares (par exemple : l’énergie via l’électricité, des matières premières comme le lithium, etc.) sont nécessaires pour les développer. Mais ce n’est pas toujours vrai, si le digital et l’innovation sont appliqués suivant une logique éco-responsable, ils permettent d’identifier de nouvelles opportunités business et par conséquent d’assurer pérennité et résilience aux entreprises.
De plus, le digital et l’innovation contribuent à la simplification des processus et à l’amélioration de la cohésion sociale dans l’entreprise. Ils aident aussi à la réduction des déplacements et donc à l’empreinte carbone des entreprises et collaborateurs par des solutions de pilotage et de suivi des indicateurs de développement durable.
Conclusion
Vous l’aurez compris, la question de la RSE peut faire réagir et subit, malgré elle, de nombreuses idées reçues. Mais c’est un enjeu important pour les entreprises et ses collaborateurs, car elle leur permet de concilier leur performance ET leur impact sur la société et l’environnement. Ce n’est donc pas une simple démarche de communication, mais elle implique un engagement concret de tous les acteurs, notamment les entreprises, pour intégrer les enjeux sociaux et environnementaux dans leurs stratégies et leurs pratiques..
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